Comment introduire des pratiques et postures agiles dans un environnement non IT ?

14 mars 2024

Comment introduire des pratiques et postures agiles dans un environnement non IT ?

Les méthodes Agile ont été développées dans un contexte de gestion de projets/produits informatiques, mais leur succès a conduit à leur adoption dans de nombreux autres domaines. Elles peuvent être utilisées pour améliorer la flexibilité, la réactivité ou encore la communication ; et s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue. Dans cet article, nous allons examiner comment il est possible d’introduire des pratiques, des rituels ou encore des postures agiles dans un environnement non IT.


1. Faire comprendre les principes des méthodes Agile : un prélude essentiel à la transformation 

Avant de mettre en œuvre des nouvelles pratiques, la création d’une base de compréhension solide est essentielle afin que chaque membre de l’équipe comprenne non seulement ce qu’est l’agilité, mais aussi pourquoi elle représente une valeur ajoutée.  

Communiquer l’Essence de l’Agilité : 

Ainsi, il est crucial de commencer par définir les valeurs centrales de l’agilité, telles que la collaboration, la flexibilité et la réactivité au changement. Pour cela, des présentations et sessions d’information sont à prévoir afin de vulgariser l’essence de l’agilité. Selon les besoins, des formations plus spécifiques et complètes peuvent être dispensées. Il est aussi très important de mettre en évidence les avantages concrets de l’agilité pour chaque membre de l’équipe, que ce soit en simplifiant les processus, en favorisant une meilleure communication, ou en permettant une plus grande autonomie dans la prise de décisions, chaque individu doit comprendre en quoi l’agilité peut améliorer son quotidien professionnel. 

En somme, avant de plonger dans la mise en œuvre concrète des pratiques agiles, investir dans la compréhension et l’adhésion de l’équipe est une étape cruciale. La réussite de cette phase préliminaire déterminera la volonté de l’équipe à embrasser les changements qui s’en suivront, jetant ainsi les bases d’une transformation agile réussie. 

 

 2. Identifier les objectifs à atteindre  

Après avoir acculturé les équipes aux pratiques et valeurs de l’Agilité, la seconde étape consiste à définir les objectifs que l’on souhaite atteindre grâce à leur introduction. Cela peut être l’identification d’un problème à résoudre, le traitement d’une résistance au changement ou encore l’amélioration de métriques spécifiques. Ce processus nécessite une compréhension approfondie des défis actuels et des opportunités d’amélioration au sein de l’équipe ou de l’organisation. Les critères SMART (définir des objectifs et indicateurs Spécifiques, Mesurables, Acceptables, Réalistes, et Temporellement définis) sont recommandés pour cette phase de définition d’objectifs. 

 

 

Il est nécessaire d’engager activement toutes les parties prenantes tout au long du processus de cette étape ; des membres de l’équipe opérationnelle, à la direction, en passant par les managers d’équipe. Le but est de créer une vision claire des améliorations attendues grâce à l’application des principes agiles.  

En partageant ces enjeux avec l’ensemble de l’organisation, on encourage l’alignement et l’engagement collectif vers une résolution commune en assurant la bonne compréhension du contexte et des motivations de cette évolution. 

 

3. Commencer petit  

Pour amorcer avec succès la transition vers l’agilité dans un contexte non IT, il est essentiel de débuter sur un périmètre restreint et une équipe de taille raisonnable. Le choix d’une équipe motivée et impliquée sur un projet spécifique semble être un terrain favorable pour impulser de nouvelles pratiques.  

L’adoption d’un modèle itératif pour expérimenter les pratiques agiles, avec des sessions de rétrospective pour ajuster les approches, permet d’apprendre rapidement et d’identifier ce qui fonctionne ainsi que ce qui peut être amélioré. C’est également lors de ces temps d’introspection qu’il est intéressant de suivre les indicateurs définis précédemment.  

Une fois que l’équipe pilote a consolidé son expérience et a apporté des ajustements, l’extension progressive de l’implémentation des pratiques agiles à d’autres équipes et services de l’entreprise est alors possible. Cette expansion devrait être guidée par les leçons apprises au cours de l’expérience pilote. 

En communiquant largement sur les résultats obtenus grâce à l’équipe pilote, en partageant les succès ainsi que les défis surmontés, une communication transparente renforcera la confiance et facilitera l’adhésion des autres équipes à la démarche agile. En conclusion, cette approche méthodique garantit une transition fluide vers un environnement plus agile.  

 

4. Mettre en place des nouvelles pratiques de communication et de collaboration 

Par exemple, l’intégration du Kanban offre une visibilité accrue sur les tâches en cours, et améliore la compréhension des flux de travail et des responsabilités associées. De même, l’utilisation de solutions de suivi en ligne partagées (JIRA, Miro, Trello, Planner, …) permet un suivi en temps réel des progrès, des tâches assignées, et des échéances, réduisant ainsi les risques de malentendus et de décalages dans la communication. 

En mettant en avant la clarté des responsabilités, ces méthodes permettent à chaque membre de l’équipe d’identifier rapidement les tâches assignées, les étapes franchies, et les obstacles rencontrés. Cette transparence renforce la responsabilisation individuelle et contribue à la cohésion d’équipe. 

 

 

L’intégration de ces outils vise également à réduire les obstacles communicationnels : en centralisant les informations pertinentes, ils éliminent les malentendus potentiels et favorisent une communication plus fluide. Cette approche facilite la transmission des connaissances et la prise de décision informée au sein de l’équipe. 

Ces méthodes offrent une flexibilité précieuse dans la gestion des tâches. En permettant des ajustements rapides des priorités, la réattribution des tâches, et des mises à jour en temps réel, ces outils soutiennent l’adaptabilité de l’équipe face aux changements et aux défis.  

 

L’instauration des pratiques agiles dans un contexte non IT requiert une approche stratégique et concertée. L’édification d’une compréhension approfondie des fondements agiles, la communication transparente des valeurs, et l’investissement dans des formations adaptées érigent un socle essentiel à l’acceptation collective de l’agilité. Identifier rigoureusement les défis à surmonter et les objectifs à atteindre, partagés de manière explicite avec toutes les parties prenantes, constitue un jalon fondamental pour une transition réussie.  

À travers une phase pilote sur une petite équipe, appuyée par des outils tels que Kanban, et une communication efficace, cette démarche progressive pavera la voie à une adoption élargie des pratiques agiles. En conjuguant la flexibilité de l’approche avec des méthodes de communication modernes, tout type d’équipes peuvent introduire des pratiques issues de l’agilité pour s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue et assurer leur réussite durable dans un monde professionnel en constante évolution. 

 

Rédigé par MERY Bastien & MAXIME Raphaël

Vos référents AGILITÉ chez AVJI Conseil


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